Les facultés mentales de tout animal sont façonnées par ses composantes
biologiques ainsi que par les forces d'évolution qui se sont exercées sur lui.
Les races ne sont pas toutes égales par leurs dons et leurs aptitudes mentales.
Il n'en demeure pas moins que le propriétaire d'un chien moyen est incapable de
répondre à de nombreuses questions au sujet de son animal de compagnie, à
commencer par celles qui se rapportent à son esprit.
Les propriétaires de chiens font souvent preuves d'anthropomorphismes, c'est à
dire attribuer à un chien des motivations et une conscience qui sont l'apanage
des hommes et que ne possèdent pas les animaux.
Actuellement, dans le système scolaire, l'enseignement de la lecture, l'écriture, l'arithmétique,
la géographie, l'histoire sont donnés aux enfants. Dans les cours de sciences
ou biologie, ils entendent plus souvent parler de baleines, dauphins, hiboux
et grenouilles que de chiens alors que dans leur vie, peu d'entre eux rencontreront
quotidiennement des baleines et des dauphins vivants, des hiboux et des
grenouilles. Il semble acquis que la seule fréquentation des chiens permette
le savoir et la connaissance réelle de celui ci.

En fait, nous avons le sentiment de connaître les chiens par l'observation de leur
comportement dans les livres de notre enfance, les films, les
divertissements. Souvenez vous de Rintintin, Lassie. Leurs auteurs nous laissent
croire qu'ils savent parler, qu'ils possèdent une conscience, qu'ils sont
capables de raisonner, d'analyser les problèmes, de se projeter dans l'avenir
et de communiquer.
Il faut tenir compte des différences de nature d'intelligence des diverses races de
chiens et des variations de tempérament et de disposition au travail d'une race
à l'autre.
Il est plus facile, pour un éducateur canin, de prévoir la performance d'un chien en
dressage à l'obéissance en observant son maître qu'en regardant l'animal
lui-même.

Le chien
est prisonnier de sa physiologie. C'est la puissance musculaire et osseuse qui
détermine la force d'un chien. C'est la physiologie de l'oeil qui
explique son infériorité visuelle par rapport aux humains, et celle de son nez
qui justifie son sens olfactif supérieur. Ses facultés mentales et ses
prédispositions comportementales sont déterminées par la physiologie de son
cerveau.
Le riche mélange de gênes disponibles provenant de l'ensemble de la famille des
canidés et inscrit dans le chien domestique a permis à l'homme de créer des
centaines d'espèces différentes par le biais d'accouplements contrôlés. Dans
ce patrimoine, les hommes ont su isoler les gênes distincts commandant la
faculté de rapporter (retriever), celles de tomber en arrêt (braque), de
pister, de rassembler un troupeau, de monter la garde ainsi que de nombreuses
autres particularités physiques et comportementales.